mercredi 25 avril 2012

Le trésor de Barberousse


A Pâques, les chocolats sont cachés dehors, une chasse est organisée pour les trouver et les manger tous ensemble à l’intérieur. A DDU, la tradition est la même en enlevant quelques degrés, les possibilités de cachettes sont étendues à l’île des Pétrels et les participants sont les hivernants le désirant. Je tiens d’ailleurs à remercier Thomas, notre boulanger-pâtissier, pour ses bons oeufs (sans contrepèterie).

En plus d’être un très bon boulanger, notre chocolatier en herbe, est excellent dans l’utilisation des métaphores. Il ne sait pas arrêter sur une petite chasse à l’oeuf, il a également organisé une chasse au trésor en trois étapes qui a tenu la base en haleine durant plus d’une semaine (surtout la 1ére étape). 

Son premier indice :
« Il y a sur cette ile une grotte, une tanière sombre et humide gardée jour et nuit. Il te faudra trouver une courte échelle qui pourtant monte encore et encore et en prendre le bout le plus haut, car seul cela permettra de passer le gardien. »

Le gardien remet alors un oeuf et une carte permettant de localiser le trésor, sur le Nunatak, ainsi qu’une nouvelle énigme pour obtenir le 2e indice pour obtenir ce trésor :
« Egaré de son île, loin de Pâque, endormie près d’un fauve sous l’oeil aveugle de Rostand ». 

Le 2e indice fût un oeuf avec une nouvelle carte. Les deux cartes réunies permettaient de trouver le trésor : un nouvel oeuf. Malheureusement, le 2e indice caché en extérieur est surement tombé à l’eau et ne fût pas trouvé malgré des recherches approfondies au bon endroit. Il semble également que le trésor soit enseveli sous plusieurs couches de neige. En tout cas, cette chasse fût passionnante.

Lever de soleil vue de Biomar !

PS : je ne vous donne pas les solutions des énigmes si vous voulez tenter votre chance. Bon courage !

lundi 16 avril 2012

Eole a frappé à nos portes !

Après une journée ventée, habituelle en cette saison, nous sommes tous réfugiés dans les bâtiments, promesses de chaleurs et de conforts. Certains sont dans le séjour à refaire le monde après (encore) un excellent repas. D’autres se sont retirés pour commencer leur nuit ou continuer leur soirée dans le 42, notre dortoir.
Dans tout les cas, tous ont été surpris le 9 avril à 22h14 quand une rafale de 210,96 km/h secoue les bâtiments. La neige cingle nos fenêtres, les bureaux, les tables et les lits sont secoués en même temps que l’ensemble du 42. Premier reflex : visité la page météo. Hé là, surprise en voyant ce nouveau record de vent pour la TA62 mais également la 5e valeur enregistrée depuis 20 ans.

La page météo au soir du 9 avril.

L’historique des enregistrements (merci à mes compères de la météo pour ces précisions) de la force du vent remonte à l’année 1956. Jusqu’en 1980, les estimations étaient effectuées avec du matériel moins précis et qui tendait à surestimer le vent. Ainsi le record en cette période est de 324 km/h en 1972. Nos 210 km/h sont alors relégués aux rangs des évènements attendus. C’est sans compter sur la nouvelle technologie, plus précise. Depuis 1981, le record est de 244,8 km/h le 23 mai 1988. Notre record devient un évènement remarquable et nous n’allons pas nous arrêté en si bon chemin. Nous espérons tous dépasser cette mesure et instaurer un nouveau record.
Vive Eole !

Les rizières d’Antarctique.

vendredi 6 avril 2012

Nuit centrale !

Pour vivre, en France, nous utilisons toutes formes d’énergies répondant à nos besoins et permettant de convenir à nos demandes. En Terre Adélie, nous avons l’eau courante, le chauffage (indispensable contre le froid), l’éclairage (pour nos longues nuits d’hiver), … le point commun de tout cela, à la différence de la métropole, est un seul bâtiment : la centrale. Productrice de notre eau potable et de notre électricité, elle est le coeur et le poumon de DDU. Sans elle, la vie serait impensable ou alors très inconfortable.

C’est pourquoi ce bâtiment est sous une surveillance permanente, jour et nuit, semaine et week-end. Le personnel technique se relais chaque jour pour veiller à son bon fonctionnement. Nous pouvons, si nous le souhaitons, alléger un peu leur charge de travail et effectuer leur veille de nuit.

Celle-ci commence à 20h par un premier relevé, consistant à contrôler différents points de mesures sur les pompes et moteurs. Ces relevés ont lieu par tranche de 2h. Le reste du boulot consiste, en cas d’alarme, de prévenir les personnes concernées pour réagir au plus vite. La nuit s’achève le lendemain à 6h et une autre personne prend le relais. La nuit passe vite au final, discussion avec d’autres hivernants, rendez-vous mails avec des amis en France, tri de photos, films,… et avec un peu de chance une nuit sans nuages, étoilées et avec des aurores. Ne pas oublier de préparer le p’tit déj pour toute la base et le tour est joué, la nuit se termine.

Bonne nuit DDU, le gars de centrale veille !

Aurore (Je sais, qualité moyenne mais je vais m’améliorer !)